Heureux comme un randonneur dans le Cap ! Cet isthme de 300 km², long de 45 km et large de 14 km n’est pas le paradis des marcheurs comme le proclament un peu trop vite les guides touristiques friands de formules toutes faites. Non, c’est beaucoup plus compliqué que cela : il existe une multitude de sentiers mais, pour l’essentiel, ils sont plutôt mal entretenus et le balisage laisse à désirer.
Il y a les « incontournables » comme le sentier du littoral, long de 26 km qui va du port de Macinaghju à celui de Centuri. Il y a le Chemin de Lumière qui traverse le Cap d’est en ouest (12 km) de Pietracorbara à Barrettali. Ces deux parcours sont très sûrs, bien ouverts et bien balisés. Il y a les dix-huit chemins thématiques, un par village, qui sont une très bonne initiation aux vallées capcorsines. Le plus long est celui de Sisco (5 km), et le plus beau celui de Centuri (4,4 km). Ceux de Meria (2,8 km) et Rogliano (3,7 km) ne manquent pas de charme. A Luri, le sentier du patrimoine (4,3 km) est un passionnant parcours.
Plusieurs communes (Barrettali, Canari, Morsiglia) ont développé, sur leur territoire, un maillage de chemins plus ou moins escarpés en raison du dénivelé du Cap Corse. Pour ceux qui veulent percevoir au plus près la quintessence du Cap Corse et sa monumentalité, montagne posée sur la mer, deux sentiers s’imposent : à Canari, celui de Scala brocciu et, à Olmeta di Capicorsu, le sentier qui conduit à Grotta scritta.
Heureux comme un randonneur dans le Cap, celui qui grimpe vers les sommets et sait, sur les chemins qu’il emprunte, laissez quelques repères pour revenir au point de départ.
Marcher dans le Cap, c’est suivre les veines qui irriguent le maquis pour s’élever au-dessus des vallées et vérifier, depuis les sommets, combien le Cap Corse, ce surdoué en paysages, est unique.